« Tournons-nous vers notre sol qui est très riche et qui va faire que nous ayons une génération des nouveaux riches parmi nous, comme l’a si bien dit Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, depuis son investiture, grâce notamment au développement de l’Agrobusiness. Vous le savez si bien, le fromage, les saucissons, le jambon, le pain, le jus des fruits, la mayonnaise, le kechup, la semoule, le makemba, le frit, la pomme de terre, etc., ne sont pas extraits du sous-sol, mais sont plutôt produits par nous grâce au travail du sol et ont fait des millionnaires que nous envions de par le monde », ainsi s’exprimait Alice Mirimo Kabetsi, la Directrice Générale du Fonds National de Promotion du Service Social (FNPSS) et Coordonnatrice nationale du Projet d’Appui au Bien être Alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la Chaine d’Approvisionnement du Cobalt (PABEA-COBALT). C’était le 04 octobre 2022 à Mutumpeke par Kipushi dans le Haut Katanga (RDC), lors de l’inauguration du centre de promotion de l’entreprenariat des jeunes en agrobusiness (CPEJAB). Devant un parterre de personnalités au premier rang desquelles, Modeste Mutinga, le Ministre national congolais des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité nationale et par ailleurs président du Comité de pilotage du PABEA-COBALT, la dame de fer, comme l’appellent les proches, a invité les populations du Haut-Katanga à adhérer au bien être alternatif et à continuer à soutenir le PABEA-COBALT qui est un projet modèle et de référence pour le développement communautaire à la base prôné par le Chef de l’Etat Felix-Antoine Tshisekedi. A travers ce centre, a-t-elle poursuivi, « les emplois directs et indirects seront créés et la main d’œuvre sera recrutée parmi les jeunes, les femmes, les parents se trouvant en priorité dans le Haut-Katanga en général et en particulier dans le Territoire de KIPUSHI et dans le Territoire de Kasenga »
Lancé en 2019, le PABEA-COBALT, conçu par le gouvernement congolais et financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), est exécuté par le FNPSS à travers une unité de coordination logée en son sein, avec l’appui technique de la Cellule présidentielle d’Appui au Programme d’Urgence Intégré de développement Communautaire (CAPUIDC). De par sa conception, le projet s’est démarqué de toutes les autres initiatives en cours dans la lutte contre le travail des enfants dans les mines de la RDC par son approche holistique et intégrée qui, consiste d’une part en une insertion scolaire des enfants sortis de mines et sites miniers artisanaux de cobalt et, d’autre part la reconversion économique de leurs parents (jeunes) dans l’agrobusiness dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba. Une manière de couper le mal à la racine, étant donné que selon plusieurs études, la pauvreté des parents serait la cause principale du travail des enfants dans les mines en République Démocratique du Congo. Le projet avait prévu initialement de sortir 14850 enfants des mines et sites miniers artisanaux de Cobalt et la reconversion économiques de 6250 parents (jeunes) dans l’agrobusiness à travers création par les parents des enfants sortis des mines de cobalt, de 1250 coopératives agricoles dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba. Après identification directe du projet en février 2022, l’effectif des enfants est passé à 16845 et celui des parents à 10552, soit respectivement un accroissement de 13% pour les enfants et 68% pour les parents. Le projet met aussi un accent particulier sur l’entreprenariat féminin, avec un appui au Consortium FEMIAC-REPAF à travers les organisations de promotion de l’entrepreneuriat de femmes et experts évoluant dans l’Agro pastoral.
L’inauguration du CPEJAB de Mutumpeke ce 04 octobre 2022, après la supervision du 03 octobre 2022 de l’effectivité de la rentrée scolaire des enfants sortis des mines dans les écoles du Haut-Katanga par le Ministre Modeste Mutinga, inaugure une phase de concrétisation du volet économique du projet PABEA-COBALT. Pour Philippe Ngwala, le Conseil spécial du Chef de l’Etat et Coordonnateur de la CAPUIDC, « Il s’agit d’une étape importante de matérialisation de la promesse faite par le président Felix-Antoine Tshisekedi d’améliorer le social des congolais en favorisant la création des emplois aux jeunes ». Pour le Gouverneur Jean Claude KAMFWA KIMIMBA de la province du Haut Katanga, « ce projet cadre avec les priorités sectorielles de la province du Haut Katanga et devra bénéficier de l’appui de toutes les forces vives de la province ». Une véritable opportunité à saisir dans une localité où le chômage structurel était déjà estimé à 87% en 2016 (Kahola Tabu, 2016).
« Je suis très sure et rassurée que de telles dispositions offriront à la province du Haut-KATANGA d’innombrables opportunités économiques et sociales pour le bien-être de sa population. Retenez que derrière le concept « SOCIAL », se cache un véritable BUSNESS qui fera qu’à partir des activités sociales visées dans ce projet, les opérateurs économiques vont réellement naitre et émerger avec comme finalité la protection de nos enfants, l’assainissement des chaines d’approvisionnement du Cobalt et l’émergence d’une classe moyenne », a ajouté Alice Mirimo Kabestsi, avant d’inviter les populations, surtout les jeunes de Mutempeke et des environs à saisir cette opportunité car « toutes les dispositions ont été prises par l’Unité de Coordination pour la réussite de ce centre, déjà à travers un processus de sélection de l’entreprise attributaire qui s’est effectué par appel d’offre international conformément aux procédures de la Banque africaine de développement et qui, après analyse des dossiers de plusieurs soumissionnaires concurrents, a attribué le marché au Groupement ROBUCO-SAGEC-KAT ». Déjà avec le lancement séance tenante par l’entrepreneur ROBUCO-SAGEC KAT d’un recrutement de plus de 600 jeunes en qualité de main d’œuvre temporaire dans la construction de ce centre, le CPEJAB de Mutumpeke sera un véritable pôle de croissance économique pour la Province du Haut-Katanga, une véritable occasion pour la RDC d’envisager une souveraineté alimentaire.
Rode