Un peu plus de trois mois après son décès le 20 mars 2020 à Paris en France, Victor Fotso, le richissime homme d’affaires camerounais, « ami » du président Paul Biya et baron incontestable du parti au pouvoir, a été inhumé samedi à Bandjoun, son village natal, sis dans la région de l’Ouest au Cameroun. Sa dernière messe a été dite par un collège d’évêques sous la conduite de Mgr Abraham Kome, le président de la Conférence épiscopale. A l’occasion, il a d’ailleurs été fait Commandeur de l’ordre du mérite agricole à titre posthume par Jean Nkuété, le Secrétaire Général du Comité Centrale du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), représentant personnellement le Chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya aux obsèques. Rappelons que de son vivant, Victor Fotso avait déjà reçu des décorations de Grand Officier de l’Ordre de la Valeur et Grand Cordon de l’Ordre du Mérite.
Seulement, avant d’en arriver là, le rapatriement du corps et la date des obsèques ont été une source de tensions et de désaccords au sein de la grande famille Fotso. D’après Actu Cameroun du 21 juin 2020, il aura même fallu l’intervention des autorités administratives et de la justice pour trancher en faveur d’une des parties en conflit. Et même pendant les obsèques, « les dix-huit veuves qui ont saisi la justice française ont été enfermées et n’ont pas assisté à la cérémonie. C’est plutôt Edvige Fankam, l’épouse répudiée par le milliardaire pour infidélité et la mère de Laure Mimi Fotso qui ont été présentées comme les veuves officielles. Sur plus de 120 enfants reconnus, à peine une poignée était présente », révèle le site d’information Coup Francs du 20 juin 2020. Un fait insolite : « madame Njitap a remis un smartphone aux célébrants pour mettre dans le cercueil. Victor Fotso devient donc le premier homme au monde à être inhumé avec son téléphone portable, mais sans chargeur. Sa fille, administratrice de ses biens, prétend que c’était sa dernière volonté. Pourtant, l’homme d’affaires est mort sans son téléphone » poursuit le même site d’information.
Décédé à 94 ans, le patriarche Fotso Victor qui était aussi sur le plan traditionnel le Fognapnguon (le chef qui partage, qui bonifie le village), aura d’abord eu droit à une inhumation traditionnelle avant les obsèques publiques.