7 octobre, 2024
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Les allégations sur la présence des enfants dans les mines rejetées par les autorités et les ONG du Haut Katanga et du Lualaba

Du 30 au 12 mai 2024, dans le cadre de leur enquête sur la violation des droits de l’homme avec le travail des enfants dans les sites miniers, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de la République démocratique du Congo a tenu des réunions avec les autorités provinciales du Haut-Katanga et du Lualaba, ainsi que diverses ONG, pour discuter des récentes allégations sur la présence d’enfants dans les mines de cobalt. Lors de ces rencontres, tous les participants ont unanimement rejeté ces allégations, affirmant qu’aucune preuve substantielle n’avait été trouvée pour les soutenir.

Des descentes dans les sites miniers de Kinsuka à Likasi dans le Haut Katanga et UCK à Kolwezi dans le Lualaba ont permis aux membres de la CNDH, accompagnés des responsables provinciaux du (Service d’assistance et d’encadrement des mines artisanales et de petit échelle (SAMAEPE), des Affaires sociales et des ONG de témoigner de la mauvaise foi des auteurs des allégations faisant état de la présence massive des enfants dans les mines artisanales de cobalt. La visite des sites miniers n’a révélé aucune activité illégale impliquant des enfants dans les mines. « Le PABEA-COBALT les a tous envoyés à l’école », a déclaré une un riverain, au sortir du site miner de cobalt de Kinsuka à Likasi dans le Haut Katanga. Les autorités locales et les ONG ont réitéré leur engagement à maintenir des conditions de travail éthiques et à protéger les droits des enfants. « A ce jour, nous pouvons affirmer qu’il n’y a plus d’enfants dans les mines artisanales de cobalt en RDC. « Face aux multiples allégations faisant état de la présence de plusieurs milliers d’enfants dans les mines de cobalt, nous avons organisé plusieurs descentes dans les carrés miniers de Lualaba mais nous n’y a avons trouvé aucun enfant. » a affirmé Arthur NDUWA, Secrétariat Général aux Mines, Division de Lualaba, Kolwezi.

Mauvaise foi ou affairisme autour du travail des enfants dans les mines

Pour Me Alice MIRIMO KABETSI, ADG du FNPSS et Coordonnatrice du projet PABEA-COBALT, « il y a une mauvaise foi de ceux qui veulent ternir l’image de la RDC. Il y a aussi un affairisme caché derrière ces chiffres avancés sur le travail des enfants dans les mines en RDC. Malheureusement, leurs déclarations ne sont jamais documentées. Aucun rapport sérieux d’étude n’est mobilisé pour soutenir les statistiques avancées.  En 2022, le PABEA-COBALT a mené une identification des enfants dans les sites miniers artisanaux des deux provinces sur la base d’une méthodologie validée par l’Institut National de la Statistique (INS). « Nous avions utilisé une méthode de reconnaissance faciale et numérique pour nous assurer d’éviter les doublons. C’est ainsi que nous avons recensé 16 845 enfants dans les mines artisanales de cobalt des deux provinces », a-t-elle ajouté. Aujourd’hui, le PABEA-COBALT a référé 13 587 de ces 16 845 enfants dans les écoles du Haut Katanga et du Lualaba avec une prise en charge scolaire (fournitures et minerval), sanitaire, psychologique et enregistrement à l’état civil. Les autorités centrales et provinciales fournissent d’énormes efforts pour éradiquer le phénomène du travail des enfants dans les mines. En 2017, le Gouvernement a élaboré la Stratégie nationale sectorielle (2017-2025) de lutte contre le travail des enfants dans les mines et les sites miniers artisanaux qui vise zéro enfant dans les mines ainsi que le Plan d’action national (2012-2020) de lutte contre les pires formes de travail des enfants en RDC. En 2022, le Ministère des Mines a créé la Commission Interministérielle de Suivi de Travail des Enfants dans les Mines Artisanales (CISTEMA). Il y a aussi la création en mai 2022 par la Gouvernent du Service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (SAEMAPE) qui se consacre au soutien aux mineurs artisanaux à petite échelle, sans oublier les actions menées par plusieurs ONG et d’autres partenaires sur le terrain. Le PABEA-COBALT y a énormément contribué, en alliant à la réinsertion sociale des enfants sortis de mines, la reconversion socioéconomique de leurs parents et des jeunes dans l’agrobusiness.  « Ceux qui continuent d’insinuer de telles allégations sont soit de mauvaise foi, soit des affairistes qui fleurissent sur l’économie de la diabolisation et du crime. Il y de nos jours zéro enfant dans les mines artisanales de cobalt en RDC. La situation d’aujourd’hui est différente de celle de 2019 », a conclu Me Alice MIRIMO, Avocate et mandataire en mines et carrières.

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