Évacué aux Etats-Unis le 13 décembre 2019 par le gouvernement ivoirien pour des soins intensifs, le Colonel-Major Issiaka Ouattara dit « Wattao » n’a pas survécu au mal qui le rongeait depuis un bon moment. Il est finalement décédé dans la nuit de dimanche 05 janvier 2020 à New York, en début de soirée, à l’âge de 53 ans.
Selon des sources proches de la diaspora ivoirienne, Wattao serait mort de la dengue doublée d’un diabète. L’ex-Comzone promu sous-chef d’état-major des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), s’est fait connaître à partir des années 1990 par sa participation à une mutinerie de jeunes soldats. Il a également fait partie des mutins qui ont fait tomber le régime du Président Henri Konan Bédié pour porter le Général Robert Guéi au pouvoir en 1999, ainsi que de la rébellion qui a combattu Laurent Gbagbo à partir de 2002.
« Toutes les dispositions prises par des médecins de haute qualité aux Etats-Unis n’ont pas aidé à le préserver. Et donc vous pouvez imaginer ma tristesse. Car Wattao était véritablement un jeune frère. Je viens de parler tout à l’heure à son père à Doropo et j’ai également demandé à mon jeune frère Ibrahim Ouattara d’appeler le roi de Bouna pour lui dire toutes nos condoléances », a affirmé le chef de l’état ivoirien Alassane Ouattara, visiblement très affecté lors de la cérémonie de présentation des vœux du 06 janvier 2020 au palais présidentiel, avant de faire observer une minute de silence en hommage à l’illustre disparu.
De par sa carrure imposante, Issiaka Ouattara était d’un charisme reconnu hors des frontières ivoiriennes.
« Il a été brillant. Lorsqu’il est allé au Maroc pour sa formation à l’Ecole supérieure de guerre, il a fait un excellent travail. Le roi du Maroc, Sa Majesté Mohammed 6 et moi, en avions parlé. Egalement avec le chef d’Etat-major de la Cour royale du Maroc, nous avons parlé de la soif d’apprendre dont a fait montre Wattao. Ce sont tous ces acquis qui lui ont valu sa promotion au grade de Colonel-Major. J’ai donné des instructions au ministre de la défense pour que toutes les dispositions soient prises afin qu’un hommage lui soit rendu pour le travail accompli », a déclaré le Président Alassane Ouattara tout en déplorant une fois de plus, la disparition de celui qu’il considérait comme un « véritable frère ».
Merveille