L’artiste musicien et conteur Léonard Tabeko a marqué les esprits lors d’un atelier tenu les 30 et 31 juillet 2025 à l’École normale de Yaoundé, en présence de chercheurs venus des universités du monde entier.
Au cœur de cet atelier intitulé « Transmettre les musiques patrimoniales », Tabeko a présenté le BELÁP, encore appelé sanza, un lamellophone ancestral qui accompagne aussi bien les contes que les chants traditionnels.
Un atelier inscrit dans un projet de recherche international
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche sur les musiques et instruments contemporains camerounais, conduit par le Pr. Byron Dueck, chef du département de musique à The Open University (Royaume-Uni). L’équipe de recherche comprenait entre autres :
- Dr. Essele Essele Kisito,
- Dr. Maxime Yves Julien Manif Abouh,
- Dr. Emmanuel-Mosely Makasso.
Des personnalités telles que François Bingono Bingono, Prosper Djiafeua, Adèle Etogo, Suzanne Fürniss ou encore Rodolphe Kaba ont assuré la modération des échanges.
Transmission et démonstration artistique
Avec passion, Léonard Tabeko a retracé la genèse du BELÁP et expliqué son processus de fabrication, avant de livrer une prestation musicale riche en émotions. Ses chants, portés par les vibrations de l’instrument, ont rappelé la puissance vivante des musiques patrimoniales.
Vers une nouvelle aventure artistique à Kinshasa
À la suite de cet atelier, l’artiste s’est envolé pour Kinshasa, où il entame une résidence de création artistique de trois mois. Cette étape constitue une préparation stratégique en vue de sa participation aux festivals de contes d’Afrique prévus en décembre 2025 en Afrique de l’Ouest.
Un artiste au service du réenracinement culturel
Parolier international, Léonard Tabeko s’est donné pour mission d’accompagner les Africains dans leur réenracinement culturel. À travers le storytelling, il valorise les success stories des résistances face à la dégradation des valeurs culturelles, tout en mettant en lumière les leçons apprises du dialogue avec les cultures étrangères.
« Le BELÁP n’est pas seulement un instrument, c’est un pont entre les générations, une mémoire sonore qui parle de nous et pour nous », a confié l’artiste.
RD
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