Pourquoi certains réussissent alors que d’autres échouent ?

Tentatives d’explications à partir du modèle de cercle d’or de Simon Sinek

Comment expliquer que les uns réussissent facilement alors que d’autres peinent à marquer le pas et pourtant, ils ont fait les mêmes formations et partagent le plus souvent le même site d’activité ? Comment comprendre que de grandes entreprises comme Google, Apple, Amazon ou Facebook soient si innovantes et si envahissantes alors qu’elles recrutent dans les mêmes écoles que leurs concurrents, utilisent  les mêmes médias et font appel aux mêmes consultants ? Comment expliquer que Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela aient pu avoir une telle influence sur le monde, alors qu’ils n’étaient pas les seuls à souffrir ou à avoir un don d’orateur? Il se trouve justement que les grands leaders d’entreprises et d’organisations qui réussissent pensent, agissent et communiquent différemment.  Simon Sineck (2014) dans son Chez d’œuvre Commencez par le pourquoi,  estime que toutes les organisations qui échouent ont des traits caractéristiques communs. Pour l’auteur, toutes les organisations du monde savent ce qu’elles font. C’est ce qu’il appelle le WHAT. Certaines organisations savent comment elles le font  (le HOW). Et très peu savent pourquoi elles font ce qu’elles font.  Beaucoup ignorent quelles sont leurs croyances, leurs valeurs et le pourquoi de l’existence de l’organisation (le WHY).  La plupart d’organisations ont une lecture allant du What vers le Why. Les leaders qui influencent le monde font le cheminement  inverse. Ceux qui réussissent utilisent ce que Simon Sinek appelle le modèle du cercle d’or. L’exemple qu’il utilise est repris par Rémy Maronne et Claire Gallic  (2017) dans Le Grand Livre du Marketing Digital.  Il se présente de la manière suivante :

« Si Apple était comme tout le monde, pensait et agissait et communiquait comme tout le monde, la marque dirait : (What) »Nous faisons des ordinateurs formidables. (How) »Ils sont magnifiquement désignés, faciles à utiliser et conviviaux. (Why) vous en voulez un ? »

Voici comment Apple communique réellement pour avoir du succès : (WHY) « Dans tout ce que nous faisons, nous croyons à la remise en cause du statuquo. Nous croyons en une manière différente de penser. (HOW) notre manière de remettre en cause le statuquo est de rendre nos produits magnifiquement désignés, faciles à utiliser et conviviaux. (WHAT). Et s’ils se trouvent que l’on fait des ordinateurs formidables. Vous en voulez un ? ».

Beaucoup d’acteurs politiques ou de chefs d’entreprises peinent encore à susciter l’adhésion à long terme autour de leurs idées ou de leurs projets. Ils confondent le pourquoi (WHY) de l’existence de leurs organisations par la poursuite des résultats en termes d’argent, de pouvoir ou de matériel. Or le pourquoi, c’est la mission, la cause ou la croyance en un monde meilleur par l’action de son organisation. « Les gens n’achètent pas ce que vous faites, mais POURQUOI vous le faites », renchérit Simon Sinek. Toutes vos paroles et vos actions doivent refléter ce POURQUOI. Tous ceux qui sont convaincus par le POURQUOI de votre existence vous suivront. Et la bonne relève gardera ce POURQUOI toujours vivant, longtemps après votre disparition. Le cas de l’église chrétienne est illustratif de la longévité du POURQUOI de la mission de Jésus Christ, solidement entretenu depuis 2000 ans par des générations de prêtres et de pasteurs.   D’où l’importance de bien choisir le successeur d’un leader. Car il doit être capable de bien conserver le POURQUOI. C’est-à-dire les croyances, les valeurs et la vision. Un successeur qui perd le Pourquoi casse de ce fait l’œuf de la succession.