Le ministère de l’Education, de l’enseignement technique et la formation professionnelle de Côte d’Ivoire a lancé mardi à Bingerville, une banlieue située à l’Est d’Abidjan, le projet « Pour chaque fille, le droit à l’éducation », dans de la promotion de la scolarisation de la jeune fille ivoirienne.
Le projet est mené en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Canada. Il est né du constat du faible taux de scolarisation de la jeune fille sur le sol ivoirien qui est de 25% contre 31 chez les garçons. Il va s’étendre sur 24 mois et va toucher d’abord, selon le représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire, Marc Vincent, 32000 filles de 0 à 18 ans du District d’Abidjan ainsi que de la région du Tonkpi afin de leur garantir « l’accès à une éducation de qualité ». Avant d’atteindre, progressivement, toute l’étendue du territoire nationale.
Selon l’ambassadrice du Canada, Julie Shouldice dont le gouvernement a octroyé 2 milliards de francs CFA, son pays soutient ce projet parce qu’il s’inscrit le cadre de la politique d’aide internationale féministe mise en place depuis 2017 par l’Etat canadien.
« Nous avons regardé comment nous pouvons travailler avec les femmes ici au niveau de l’autonomisation pour faire avancer les questions de développement. On a vu différentes choses qui étaient importantes dont l’éducation. On a remarqué qu’il avait beaucoup de barrières qui limitent les opportunités des filles pour aller à l’école. Alors durant notre présidence du G7, on avait un gros projet mondial pour regarder la question de la scolarisation de la jeune fille et le droit à l’éducation. Ce projet ici est dans ce cadre-là », a fait savoir Madame Shouldice.
Le Directeur de cabinet du Ministère de l’Education, de l’enseignement technique et la formation professionnelle, Kabran Assoumou qui représentait, pour l’occasion, la ministre Kandia Camara, a traduit sa reconnaissance à l’UNICEF et au Canada pour tout ce qu’ils font pour la jeune fille en Côte d’Ivoire et a salué le projet qui est selon lui, « l’un des plus innovateurs ». Car, dira-t-il, il donne à « chaque fille, le droit à l’éducation ».
« Nous on se bat pour travailler sur l’environnement de l’école pour faire comprendre aux gens que l’école à une autre vocation celle de construire l’être. Qu’on soit fille, qu’on soit garçon, il faut construire cet être parce que l’être une place dans la société. La fille a une place dans la société », a affirmé M. Kabran