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Claude-Ernest KIAMBA est professeur titulaire de science politique à la Faculté de Sciences Sociales et de Gestion de l’Université Catholique d’Afrique Centrale/ Institut Catholique de Yaoundé (UCAC/ICY) depuis 2001. Après avoir dirigé de 2009 à 2015 le Master en Gouvernance et Action Publique au sein de la même Faculté, il est actuellement Secrétaire Exécutif du Conseil Scientifique et Chef de Département de Science Politique à la Faculté de Droit et Science Politique à l’UCAC.
Vous avez organisé en décembre dernier, un colloque sur les migrations. Qu’est ce qui a justifié le choix d’un tel thème?
L’Université Catholique d’Afrique Centrale, de par son identité, voulait apporter une contribution scientifique essentielle en lien avec la mission sociale de l’Eglise qui est celle d’être au service des plus démunis. Et l’objectif majeur de ce colloque était d’apporter un regard complémentaire concernant la question complexe des migrations africaines en direction de la Méditerranée en ces temps de bouleversement de la géopolitique mondiale.
Après ce colloque, qu’est ce qu’on peut espérer comme changement dans la vie du migrant ?
Les résultats de ce colloque doivent permettre aux Assemblées Plénières des Evêques au niveau national, continental (SCEAM = Symposium des conférences épiscopale d’Afrique et Madagascar), sous régional (ACERAC = Association des conférences épiscopales régionales d’Afrique centrale), (RECOWA-CERAO = Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest ou Regional Episcopal Conference of West Africa), (C.E.R.N.A. = Conférence Épiscopale Régionale du Nord de l’Afrique), d’élaborer des plans pastoraux en phase avec les nn. 84 et 85 de l’Exhortation Apostolique Post-synodale Africae Munus de Benoît XVI sur le phénomène migratoire en Afrique. Lesdites Assemblées Plénières des Evêques devront mettre l’accent sur la dignité humaine, l’accueil, l’hospitalité, l’intégration, la solidarité en adéquation avec Erga Migrantes Caritas Christi du Pape François qui fait découvrir dans la personne du migrant la figure du Christ souffrant.
Après le Colloque sur les migrations, quels sont les prochains chantiers du Comité Scientifique de l’Université Catholique ?
Il y a beaucoup de chantiers pour l’avenir. Au niveau du Conseil Scientifique de l’UCAC, il est question de prévoir, en fonction de la complexité et de l’actualité mondiale et surtout africaine, de réfléchir sur les thématiques qui touchent aussi à l’environnement, à la santé publique, etc.
