Telles sont les statistiques qui ressortent des propos de Désiré Mohindo, du groupement BDC-A/COOPI, responsable de la prise en charge sociale (scolaire, sanitaire, psychologique, nutritionnelle, et état civil) des enfants sortis des mines et sites miniers artisanaux du Cobalt dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba. Conçu par le gouvernement congolais et exécuté par le Fonds National de Promotion et du Service Social (FNPSS) sur financement du groupe de la Banque Africaine de développement(BAD), le projet PABEA-COBALT vise d’une part l’insertion scolaire de 14850 enfants sortis des mines et sites miniers artisanaux de cobalt et, d’autre part, la reconversion économique de leurs parents (6250 jeunes) dans l’agrobusiness à travers la création de 1250 coopératives agricoles dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba. « Dans le cadre de la rentrée scolaire 2022-2023, le nombre prévu pour la première vague à insérer dans les écoles, compte tenu des données de base, était de 8475 enfants dont 3574 garçons et 4901 filles », a rappelé Désiré Mohindo
A ce jour, il ressort du responsable de groupement BDC-A/COOPI que, 6381 enfants âgés de 6 à 17 ans ont été identifiés dans les mines de cobalt et déjà insérés dans les écoles du Haut Katanga et du Lualaba, soit un total de 78, 4% des enfants certifiés au contrôle physique dont, 2894 filles (45,4%) contre 3487 garçons (54,6%). De même, 6381 kits scolaires ont été distribués aux enfants insérés dans les écoles cibles du projet. Ces kits contiennent des fournitures scolaires exigées, des cartables, des tenues scolaires et des chaussures. Le reste à insérer pour cette première vague (soit 29%), est constitué des enfants devant être accompagnés au préscolaire, au rattrapage scolaire et à l’apprentissage. « Notre objectif sera atteint avant la fin du mois de décembre 2022 », a rassuré Désiré Mohindo. En attendant le lancement de la deuxième vague à la rentrée scolaire 2023-2024, le PABEA-COBALT évolue avec beaucoup de satisfaction vers la réalisation des objectifs escomptés. Une performance qui vient contredire un certain nombre de discours pessimistes sur la capacité de la République Démocratique du Congo à juguler le fléau du travail des enfants dans les mines de Cobalt.